J’ai toujours bien aimé cet exercice : s’observer un instant pour croquer notre présence au monde. Se dévoiler par touches et donner à voir de soi juste ce qu’il faut. 

Et pour me raconter aujourd’hui, je choisis de vous dévoiler une jolie habitude que j’ai depuis des années et qui, à elle seule, en dit long sur ma façon d’appréhender l’écriture.

Chaque début d’année, je choisis avec soin un mot-guide qui m’accompagnera tout au long des 365 jours à vivre.

L’année dernière j’avais choisi TRAVERSER. Je me l’étais noté en plusieurs langues et sous plusieurs formes. Celui qui me resta sur les lèvres fut la version italienne, la plus mélodieuse qui soit : atravesamos. Je la murmurai comme une prière intime et en imprégnai mon écriture et mon travail en freelance.

Cette année j’ai choisi le mot COURAGE.

Pour ce qu’il dit des enjeux individuels et sociétaux. Mais aussi comme un rappel intime et personnel de se remettre en selle après une période d’arrêt, de se livrer à nouveau, se soumettre à la critique, aux regards exigeants. Le courage d’être entière et de ne pas chercher à écrire pour d’autres.